Étude d’évaluation environnementale

des futures liaisons interprovinciales

dans la région de la capitale du canada

 

 

Table des matières

 

 

Introduction

Contexte

Coordination fédérale-provinciale de l’évaluation environnementale

  2

Objet de l’étude

  4

Objectifs de l’étude

  6

Cadre d’orientation

  7

Aperçu du contexte d’aménagement lié au transport

  8

Conditions et effets environnementaux

10

Processus d’évaluation

Harmonisation

Solutions en matière de transport

Facteurs et critères d’évaluation

11

Analyse et évaluation des corridors et tracés proposés

16

Conception préliminaire

17

Processus de planification et d’évaluation environnementale

Exigences fédérales en matière d’évaluation environnementale

Exigences de l’Ontario en matière d’évaluation environnementale

Exigences du Québec en matière d’évaluation environnementale

17

Processus d’évaluation environnementale harmonisé

19

Résultats attendus de l’étude

Phase 1 – Planification, faisabilité et évaluation des besoins

Phase 2 – Évaluation environnementale

Produits à livrer par l’équipe du consultant

20

Plan de Consultation

Administration de l’étude

25

28

Durée de l’étude

29

Annexe 1

30

Annexe 2

31

 

 

 

 

 

 

 

 

 

1                    Introduction

 

1.1       Contexte

 

Les études de transport, en particulier l’Étude des ponts interprovinciaux dans la région de la capitale nationale du CACPET (1994) et le Plan conceptuel du transport interprovincial (1999) réalisés conjointement par la Commission de la capitale nationale (CCN), l’ancienne Municipalité régionale d’Ottawa-Carleton, l’ancienne Communauté urbaine de l’Outaouais, le ministère des Transports de l’Ontario (MTO) et le ministère des transports du Québec (MTQ), ont conclu qu’il faudra augmenter la capacité du réseau de transport interprovincial de la région de la capitale du Canada (RCN) pour répondre à l’accroissement prévu du volume des déplacements des personnes et des marchandises dans la RCN d’ici 2021. L’augmentation prévue des déplacements des personnes et des marchandises est fondée sur les prévisions de croissance de la population, de l’emploi et du tourisme dans la RCN.

 

En se basant sur ces études antérieures, qui ont identifié les lacunes du réseau de transport, et reconnaissant l’importance d’une planification des transports globale et intégrée, la Commission de la capitale nationale, le ministère des Transports du Québec et le ministère des Transports de l’Ontario ont formé un partenariat financier pour réaliser conjointement une étude d’évaluation environnementale de l’éventuelle augmentation de la capacité de l’infrastructure de transport interprovinciale (l’« EE »). 

 

Cette EE fait partie intégrante des activités conjointes de planification à long terme des autorités fédérales, provinciales et régionales dans la RCN. Elle constitue une étape importante pour l’amélioration de l’infrastructure et des services de transport interprovinciaux et régionaux dans la région de la capitale du Canada.

 

La CCN a produit cet énoncé des travaux en collaboration avec ses partenaires provinciaux, la Ville d’Ottawa et la Ville de Gatineau. Ce document constituera le document de base pour la préparation ultérieure du cadre de référence qui sera soumis à l’approbation du ministère de l’Environnement de l’Ontario (ci-après appelé le « cadre de référence du MEO »). Les représentants du MEO sont d’avis que le présent énoncé des travaux est plus que suffisant pour servir de base à la préparation du cadre de référence qui sera soumis à l’approbation du MEO.

 

L’étude d’évaluation environnementale définira la nature de l’enjeu, se penchera sur les déficiences identifiées, examinera et évaluera un éventail de corridors possibles, identifiera les impacts sur tous les aspects de l’environnement, proposera des mesures d’atténuation des impacts, incluant leurs coûts, et proposera un avant-projet réalisé selon le niveau de détail requis pour obtenir l’aval des autorités environnementales québécoises, ontariennes et canadiennes.

 

1.2              Coordination fédérale-provinciale de l’évaluation environnementale

 

L’évaluation environnementale doit être conforme aux exigences de la Loi canadienne sur l’évaluation environnementale (LCEE), de la Loi sur les évaluations environnementales de l’Ontario (LEEO) et de la Loi sur la qualité de l’environnement du Québec (LQEQ). Le Canada, l’Ontario et le Québec se sont entendus pour coordonner leurs processus d’évaluation environnementale en vertu de leurs lois environnementales respectives, conformément aux principes et à l’esprit des ententes de collaboration en matière d’évaluation environnementale entre le Canada et le Québec et entre le Canada et l’Ontario.

 

La LCEE s’applique si le projet défini dans l’étude est un projet de l’administration fédérale, un projet qui requiert des terres fédérales, un projet financé par une autorité fédérale ou un projet qui nécessite un permis d’une autorité fédérale. Aux fins de l’évaluation environnementale, on suppose que les principaux éléments déclencheurs se rattachent à l’utilisation de terres fédérales et l’exigence de permis selon la Loi sur les pêches et la Loi sur la protection des eaux navigables. On admet par ailleurs que les permis en question ne seront pas obtenus au cours de l’étape d’évaluation environnementale de l’étude, car cela requiert généralement de l’information plus détaillée sur la conception. Le rapport d’évaluation environnementale donnera suffisamment d’information sur les effets potentiels, les mesures d’atténuation et les stratégies conceptuelles de compensation pour permettre aux autorités fédérales de conclure quant à l’importance des effets environnementaux.

 

Le présent document a été élaboré avec les conseils éclairés, input et direction des autorités fédérales et provinciales en matière d’environnement. Cela a été fait en consultation avec l’Agence canadienne d’évaluation environnementale (ACEE), le ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs (MDDEP) et le ministère de l’Environnement de l’Ontario (MEO).

 

Aux fins de l’EE, l’ACEE coordonnera les exigences fédérales en matière d’évaluation environnementale, alors qu’il reviendra à l’équipe du consultant de voir à la coordination des exigences fédérales et provinciales en matière d’EE. 

 

Les processus schématiques intégrés en matière d’environnement, d’input et de prise de décision sont illustrés à l’annexe 3 du présent énoncé des travaux et ont été conçus pour guider la réalisation de la présente évaluation environnementale. La démarche harmonisée vise à satisfaire aux besoins d’information aux fins de la loi fédérale et des lois provinciales en matière d’évaluation environnementale et assure une coordination efficace et efficiente des processus d’évaluation environnementale fédéral et provinciaux.

 

L’ACEE, le MEO et le MDDEP reconnaissent qu’un dialogue constant est requis tout au long du processus d’évaluation environnementale et qu’il peut être nécessaire que l’évaluation environnementale nécessite de l’information supplémentaire ou plus détaillée au fur et à mesure du déroulement du processus. Les partenaires dans l’étude envisagent de produire un dossier exhaustif sur les effets environnementaux afin de répondre à tous les besoins d’information des gouvernements fédéral et provinciaux, et du cadre de planification de la Ville de Gatineau et de la Ville d’Ottawa. Le présent énoncé des travaux tient compte des besoins d’information du gouvernement fédéral, de l’Ontario et du Québec, et de la Ville de Gatineau et de la Ville d’Ottawa, concernant les facteurs devant être évalués dans l’étude. Les besoins de renseignements généraux aux fins de la Loi sur la qualité de l’environnement du Québec sont exposés à l’annexe 4.

 

 

2                   Objet de l’étude

 

Tous les ordres de gouvernement dans la RCN s’entendent sur l’importance d’assurer un transport interprovincial sûr et efficace des personnes et des marchandises. La CCN, le MTO et le MTQ reconnaissent que des lacunes se manifesteront dans la capacité et la continuité des réseaux de transport interprovincial dans la RCN et nuiront au transport interprovincial futur des personnes et des marchandises. Les études de transport antérieures laissent entrevoir que la situation se dégradera avec la croissance continue de la population, de l’emploi et du tourisme dans la RCN, si des efforts ne sont pas faits pour hausser la part modale du transport en commun, si des mesures de gestion de la demande en transport (GDT) ne sont pas mises en place et si une capacité de transport interprovincial supplémentaire n’est pas offerte en vue d’une circulation efficiente et durable des personnes et des marchandises.

 

Les études de transport antérieures, l’Étude du CACPET (1994) et le Plan conceptuel du transport interprovincial (1999) ont recommandé différentes solutions pour palier aux déficiences de la capacité des infrastructures de transport. Il est important que dès la première étape de la présente étude on procède à une définition exhaustive et à un examen du problème, de la façon dont le problème est relié à l’absence d’approches adéquates aux liaisons interprovinciales, qu’on examine la nature da la déficience, qu’on examine l’ampleur des trajets de longue distance comparés à ceux de courte distance, et qu’on en arrive à une compréhension commune des origines, destinations, modalités et demandes en matière de déplacements.

 

Compte tenu de l’importance des corridors interprovinciaux pour les économies et la qualité de vie locales et provinciales et considérant les effets indésirables de conditions de circulation interprovinciale médiocres et de la congestion, le Canada, l’Ontario et le Québec parrainent la présente EE afin d’aider à atténuer les perturbations éventuelles du transport interprovincial dans la RCN.

 

La présente EE a pour objet d’évaluer les éventuelles lacunes de la capacité de transport interprovincial dans la RCN en envisageant la fourniture d’une capacité d’infrastructure interprovinciale de transport supplémentaire suffisante à un horizon de planification de 20 ans et plus. L’étude sera effectuée en deux phases. La phase 1 définira clairement le problème, évaluera le besoin et la justification d’une nouvelle capacité de transport interprovincial dans la RCN, examinera les problèmes de circulation et les solution possibles, déterminera et évaluera de nouveaux choix de corridors interprovinciaux, déterminera le rôle et la fonction de tout nouveau pont, élaborera des plans conceptuels pour les corridors optionnels et leurs alignements respectifs, et recommandera les corridors et les tracés privilégiés du point de vue technique. La phase 2 évaluera les effets environnementaux, sociaux, économiques et patrimoniaux des corridors et alignements privilégiés du point de vue technique, élaborera des plans préliminaires pour les corridors privilégiés et leurs alignements respectifs, y compris les besoins en biens fonciers et l’ordre de grandeur des coûts, proposera des mesures d’atténuation et des méthodes de construction, le tout à un niveau acceptable pour obtenir les approbations du Québec, de l’Ontario et du Canada.

 

Le besoin particulier de toute option mise de l’avant ainsi qu’une description de celle-ci seront élaborés au cours de la phase 1 de l’étude, lors de la préparation d’un rapport de planification, d’évaluation des besoins et de justification. Cette étape de planification, d’évaluation des besoins et de justification comprendra la prévision de la demande en transport à l’aide du modèle EMME/2 et une analyse des transports aux horizons de planification 2021et 2031.

 

Les effets et les bénéfices susceptibles d’être associés à l’option ou aux options privilégiée(s) du point de vue technique sont notamment les suivants :

 

§         des bénéfices et des effets de la croissance et du développement urbains

§         des effets sur la population locale et les biens fonciers

§         des bénéfices et des effets du réseau de transport actuel et prévu

§         des effets sur la qualité de l’eau, sur la végétation terrestre et aquatique existante, sur les habitats de la faune et du poisson associés à la rivière des Outaouais et à tout autre cours d’eau touché par la mise à niveau de la capacité de transport interprovincial et l’infrastructure connexe

§         des effets sur la faune terrestre

§         du bruit et de la vibration dus aux travaux de construction et à la circulation routière associés à la mise à niveau de la capacité de transport interprovincial

§         une nuisance lors des travaux de construction associés à la mise à niveau de la capacité de transport interprovincial et aux besoins d’infrastructure connexes

§         des bénéfices pour la circulation interprovinciale future des personnes et des marchandises

§         la qualité de l’air

§         des effets et des bénéfices économiques

§         des effets sociaux

§         des effets sur le patrimoine

 

Le travail technique associé à l’EE comprendra une revue des travaux de planification des transports réalisés dans la RCN récemment et antérieurement, y compris l’étude du Rapibus, le Plan directeur des transports d’Ottawa, le Plan de secteur du Cœur de la capitale de la CCN, l’étude du CACPET et le Plan conceptuel de transport interprovincial, et reposera sur celle-ci. Tous les enjeux et possibilités pertinents seront examinés au cours de l’étude.

 

3                   Objectifs de l’étude

 

Les études détaillées réalisées dans le cadre de cette évaluation environnementale devront : 

 

§         élaborer le cadre de référence exigé par la Loi sur les évaluations environnementales de l’Ontario (LEEO), y compris la consultation du public et des organismes concernés et l’approbation du MEO;

§         définir l’aire d’étude et l’illustrer sur une carte pouvant servir à des présentations publiques;

§         décrire le motif, les besoins, la justification et la chronologie de l’augmentation de la capacité du réseau de transport interprovincial par l’ajout d’une nouvelle liaison ou de nouvelles liaisons, selon les horizons de planification 2021 et 2031;

§         valider la demande existante et les besoins futurs du transport interprovincial des personnes et des marchandises;

§         définir et analyser l’éventail et les types de solutions de rechange autres que l’aménagement d’une ou plusieurs liaisons interprovinciales, y compris l’évaluation du scénario « statu quo »; 

§         définir et évaluer l’ensemble des corridors et tracés conceptuels possibles pour augmenter la capacité de l’infrastructure de transport interprovinciale, incluant les plans d’atténuation et leur mise en œuvre, en plus de définir une stratégie de suivi environnemental opportune utilisant une méthode d’évaluation fondé sur le système MATS (Multi Attribute Trade-Off System). De plus, évaluer les impacts en matière de transport, les impacts communautaires et économiques, ainsi que l’ensemble des coûts d’aménagement et du cycle de vie, y compris les coûts de gestion, d’exploitation et d’entretien des options privilégiées du point de vue technique;

§         recommander et prioriser les deux (2) plans conceptuels les plus hautement cotés du point de vue technique devant être soumis à une évaluation approfondie;

§         produire un plan de consultation détaillé qui sollicite clairement la participation du public, des organismes fédéraux et provinciaux concernés et les conseils municipaux, et qui respecte à tous le moins les exigences minimales des processus d’évaluation environnementale québécois, ontarien et canadien;

§         identifier et satisfaire les exigences de coordination des processus d’évaluation environnementale québécois, ontarien et canadien;

§         produire une estimation des coûts totaux et des avantages de l’aménagement d’une ou plusieurs nouvelles liaisons interprovinciales, y compris les approches et raccordements aux réseaux de transport locaux et provinciaux, incluant les coûts d’immobilisations et d’entretien;

§         identifier le niveau de détail des travaux de conception requis pour la ou les liaisons privilégiés, y compris les approches et raccordements aux réseaux de transport locaux et provinciaux, conformément aux exigences des processus d’autorisation québécois, ontarien et canadien;

§         définir des solutions de segmentation des travaux de construction et une stratégie de mise en œuvre pour l’aménagement de la ou des liaisons privilégiées;

§         obtenir les approbations d’évaluation environnementale requises en conformité des exigences des autorités québécoises, ontariennes et canadiennes.

 

Les questions liées aux profils verticaux, aux ouvrages à niveaux différents et aux travaux de terrassement seront étudiées d’un point de vue général pour tous les corridors et liens interprovinciaux. Les types de structures et la configuration des échangeurs seront définis à un niveau conceptuel pour l’évaluation préliminaire. Les effets environnementaux et les mesures d’atténuation seront également définis conceptuellement de manière à fournir les renseignements nécessaires pour procéder aux travaux de localisation, d’évaluation et de conception plus approfondis. 

 

Pêches et Océans Canada et Transport Canada ont identifié les informations requises pour tout projet de construction de pont, en présumant qu’une autorisation de leur part sera requises en vertu de la Loi sur les pêches et la Loi sur la protection des eaux navigables.  Les informations requises sont énumérées dans la section des documents de référence du présent énoncé des travaux. Le consultant devra contacter Pêches et Océans Canada pour se procurer la documentation pertinente.

 

4                    Cadre d’orientation

 

Les plans et énoncés de politiques existants définiront le cadre d’orientation de l’évaluation environnementale. Les documents de référence énumérés à l’annexe 1 seront examinés par le Consultant au début de l’étude d’évaluation environnementale, dans le but de permettre la prise en compte des plus récents documents d’orientation fédéraux, provinciaux et municipaux. 

 

Les documents de référence et d’autres documents d’orientation en matière d’aménagement, de transport et d’environnement renferment plusieurs principes d’aménagement communs. Ces principes guideront la sélection et l’évaluation des solutions proposées, ainsi que l’évaluation approfondie de la solution privilégiée proposée dans cette étude. Ces principes directeurs comprennent :

 

§         la gestion efficace de la croissance et de la vitalité économique;

§         l’utilisation efficace de l’infrastructure de transport existante;

§         le développement d’un réseau sécuritaire et efficace de transport interprovincial des personnes et des marchandises;

§         le développement d’un réseau intégré de transport interprovincial qui favorise les choix de transport urbain durables par le public et qui contribue à la protection de l’environnement;

§         l’élaboration de stratégies et de technologies de transport qui contribuent à un milieu de vie propre et en santé;

§         le développement de solutions qui appuient les objectifs nationaux et locaux d’assainissement de l’air

§         l’amélioration de l’accessibilité de la région de la capitale du Canada, tant à l’intérieur qu’en provenance d’ailleurs;

§         la réduction des impacts de la circulation interprovinciale des poids lourds dans le cœur de la capitale;

§         l’adoption de solutions qui vont à l’encontre de l’étalement urbain et qui favorisent la croissance intelligente, en conformité avec les orientations des politiques du Québec, de l’Ontario et du gouvernement fédéral.

 

 

5                   Aperçu du contexte d’aménagement lié au transport

 

Le consultant devra posséder une bonne compréhension de l’évolution des enjeux liés au transport dans la RCN au cours des vingt prochaines années. Les éléments qui définissent les enjeux du transport dans la RCN sont affectés par la croissance de la population, de l’emploi et du tourisme tant dans la région qu’à l’extérieur. Cette étude doit adopter une perspective à moyen et à long terme, pour ensuite réaliser un examen équilibré des solutions visant à atténuer la congestion de la circulation interprovinciale, favoriser une croissance ordonnée et bien gérée, en plus de favoriser l’intégration de la mise en valeur du territoire et l’aménagement de l’infrastructure de transport. De plus, l’étude doit aussi prendre en compte l’intégration des réseaux autoroutiers interprovinciaux, les liens intermodaux et l’accès aux principaux secteurs de croissance et d’activité. Elle doit aussi tenir compte du cadre de la planification des transports dans la RCN, établi par les paliers de gouvernement fédéral, provincial et municipal.

 

Le Plan officiel (PO) de la Ville d’Ottawa adopté en 2003 prévoit une croissance de la population passant de 800 000 à 1 200 000 personnes en 2021. Les améliorations aux transports sont considérées comme essentielles par le PO pour faire face à cette croissance de la population et à la demande accrue de déplacements qui l’accompagnera. Le PO propose une stratégie de gestion de la croissance qui met l’accent sur l’intensification urbaine et sur l’accroissement des aménagements mixtes centrés sur le réseau de transport rapide comme moyens de répondre à la demande de déplacements et de décourager le recours aux véhicules à passager unique aux heures de pointe. En réduisant les besoins futurs pour de nouvelles routes ou pour des voies élargies, tout en évitant la congestion et la pollution de l’air, cette stratégie appuie la vision soutenant  l’environnement naturel, optimisant la vitalité économique et assurant des communautés en santé. Le Plan directeur des transports (PDT) de la Ville d’Ottawa a été adopté en 2003. Le PDT fixe un objectif pour la part modale du transport en commun interprovincial de 36 %, ce qui représente une augmentation importante comparée à l’estimation actuelle de 16 %, nécessitant par conséquent des mesures concertées pour rendre le transport en commun plus concurrentiel. Le PDT a aussi indiqué que la Ville d’Ottawa est prête à collaborer avec les gouvernements du Canada, du Québec et de l’Ontario et avec la Ville de Gatineau pour déterminer l’emplacement de deux nouveaux ponts sur la rivière des Outaouais et, en attendant, s’est engagée à interdire tout aménagement qui pourrait entraver l’implantation de pont éventuel sur tout emplacement identifié, dont ceux de l’île Kettle et entre Orléans et Angers.

 

La circulation interprovinciale des poids lourds dans le secteur central d’Ottawa, notamment sur l’avenue King Edward représente un enjeu de première importance. L’avenue King Edward est une artère principale du secteur central est d’Ottawa; elle sert de connexion directe, via le pont  Cartier-Macdonald, avec la ville de Gatineau, et constitue le seul lien interprovincial entre les réseaux autoroutiers de la région de la Capitale nationale.  Le conseil municipal d’Ottawa a adopté un plan de renouveau de l’avenue King Edward qui réduirait cet axe à quatre voies, tout en reconnaissant le besoin de faire place à une mixité de modes de transport. De plus, le conseil reconnaît que l’axe King Edward/Rideau/Waller/Nicholas demeurera un itinéraire de camionnage jusqu’à la construction d’un nouveau pont interprovincial qui sera désigné comme voie de camionnage. Le conseil municipal d’Ottawa a également accepté que l’examen de la faisabilité de l’option visant à réduire l’avenue King Edward de six à quatre voies ne soit réalisée qu’un fois la présente étude d’évaluation environnementale complétée.

 

Parmi les autres questions de transport importantes à examiner dans le cadre de cette étude, on compte : la mobilité régionale pour une gamme de motifs de déplacements; l’impact des niveaux de congestion de la circulation aux heures de pointe actuels et projetés sur la sécurité publique, les liens entre les réseaux autoroutiers provinciaux et les moyens de financement, y compris les partenariats public-privé et les projets de type conception-construction-exploitation.

 

Le Plan d’urbanisme de la Ville de Gatineau tend à assurer des services de transport et de transport en commun pour tous les résidents et les secteurs d’emplois, en mettant l’accent sur le centre-ville du secteur Hull et le centre-ville d’Ottawa, y compris les mode de mobilité de rechange comme la bicyclette, la marche, les transports publics et les taxis. Le Plan a établi une hiérarchie de voies de circulation et défini un réseau de transport en commun renforcé par un réseau d’ensemble et croissant de voies réservées aux véhicules à occupation multiple (VOM). La Ville de Gatineau reconnaît que le corridor de l’île Kettle et celui de Britannia-Deschênes sont des axes possibles pour l’implantation d’éventuelles liaisons interprovinciales. La Ville de Gatineau s’est engagée à analyser tout corridor éventuel pouvant mener à une décision sur l’emplacement de la ou des liaison(s) interprovinciale(s) future(s).

 

La Commission de la capitale nationale (CCN) possède le mandat fédéral et la mission de bâtir la région de la capitale pour qu’elle soit une source de fierté et d’unité pour tous les Canadiens. La CCN a donc un intérêt marqué pour les projets qui ont une influence sur l’image et la viabilité de la région de la capitale nationale. Le Plan de la capitale du Canada a été élaboré par la CCN en 1999 pour fournir un cadre d’orientation pour les décisions en matière de planification et de transports qui touchent les terrains fédéraux dans la RCN. Le Plan prévoit l’optimisation des ponts interprovinciaux existants pour soutenir la mobilité et l’utilisation efficaces des infrastructures, et il prévoit un nouveau pont sur la rivière des Outaouais pour relier les communautés de Gatineau et d’Ottawa et pour faciliter l’accès aux destinations touristiques et aux installations fédérales. En matière de liaisons interprovinciales, le Plan met l’accent sur la facilité de la mobilité des personnes et des marchandises, et insiste sur le besoin de collaboration entre tous les paliers de gouvernement pour réduire la demande et déterminer l’emplacement et le calendrier des futurs ponts, tout en réduisant le plus possible les impacts sur les communautés et sur l’environnement.

 

La CCN a aussi élaboré récemment un livre blanc sur l’Initiative stratégique des transports (IST) qui fait état des objectifs du gouvernement fédéral en matière de transports urbains durables dans la région de la capitale. L’IST s’appuie sur un certain nombre d’initiatives fédérales récentes entreprises pour encourager des choix plus durables en matière de transports urbains et communautaires. L’IST met l’accent sur des catégories comme le transport des personnes, le transport des marchandises, l’intégration des réseaux, le symbolisme, les biens fédéraux et les infrastructures, et les contextes national et international, qui sont appuyées par des stratégies et des actions qui seraient mises en œuvre par la Commission ou conjointement avec d’autres paliers de gouvernement ou avec les communautés. La mise en œuvre des stratégies dépendra de la disponibilité des budgets de financement, et certaines d’entre elles pourraient nécessiter des études et évaluations plus approfondies, alors que d’autres seraient examinées tout au long de la durée de l’IST.

 

 

 

 

6.     Conditions et effets environnementaux

 

Cette étude devra utiliser une méthode qui a pour objet de diminuer ou prévenir les effets environnementaux néfastes. Pour les besoins de la présente étude, les terme
« environnement » englobe les composantes naturelles, sociales, archéologiques, économiques, patrimoniales et culturelles. Les mesures d’atténuation et les approches préconisées pour la gestion des effets environnementaux seront définies et élaborées dans le cadre de la présente étude.

 

Des travaux de recherche fondés sur les sources secondaires seront requis avant et pendant l’élaboration du cadre de référence pour l’approbation du MEO et la préparation du plan de l’étude de la présente EE. Les résultats de ces recherches approfondiront notre connaissance de l’environnement actuel et des principales composantes environnementales de l’aire d’étude, qui englobe le couloir de la rivière des Outaouais en entier. Des examens environnementaux supplémentaires, y compris des études sur le terrain, seront requis dans le cadre de cette évaluation environnementale.  Ces travaux aideront à approfondir notre connaissance des composantes du milieu, ce qui permettra une analyse plus précise des solutions autres que l’aménagement de nouvelles liaisons, ouvrant la voie pour l’élaboration et l’examen détaillé de solutions novatrices. Au fur et à mesure de l’avancement de l’étude, les couloirs interprovinciaux les plus propices se démarqueront et seront soumises à une analyse plus approfondie.

 

 

7                   Processus d’évaluation

 

7.1              Harmonisation

 

Son aspect interprovincial et ses partenaires multiples sont sans aucun doute des caractéristiques particulières de la présente EE. L’objectif des partenaires est de diriger un ouvrage relatif à la production, l’analyse, l’évaluation et la recommandation d’options, et la documentation des résultats, conclusions et recommandations de l’EE, dans un format qui se prête à l’examen des partenaires, des autres autorités, des intervenants et du public.

 

L’étude sera conforme aux exigences environnementales du Canada, du Québec et de l’Ontario. Advenant que deux processus ou davantage exigent des niveaux d’exigences différents, pour atteindre le même objectif, les partenaires de l’étude se conformeront au plus rigoureux. Bien qu’on reconnaisse que les définitions, méthodes de mesures, niveaux de détail et modes de consultation peuvent varier d’un processus à l’autre, et que l’étude doive se conformer aux exigences énoncées par l’ACEE, le MEO et le MDDEP, l’étude devra également être conforme aux autres lois canadiennes, ontariennes et québécoises pertinentes.

 

7.2        Solutions en matière de transport

 

Les emplacements des futures liaisons et leurs raccordements aux réseaux routiers d’Ottawa et de Gatineau seront déterminés suite à l’examen de tous les corridors représentant des options valables, y compris, mais sans s’y limiter, Kanata-Aylmer, Britania-Deschênes, l’île Lemieux, l’île Kettle, l’île Petrie, la baie MacLaurin, et un lien entre Cumberland et Masson. 

 

L’EE doit aussi comprendre la considération de solutions de rechange à l’entreprise, y compris, sans s’y limiter :

 

Les stratégies de gestion de la demande de déplacements (GDD), qui comprennent des mesures pour améliorer le fonctionnement du réseau de transport existant par la gestion de la demande des déplacements sans étendre ou aménager de nouvelles infrastructures. Les stratégies de GDD tendent à réduire la demande totale sur le réseau routier, en déplaçant les demandes vers des périodes de temps en dehors des heures de pointe et en orientant les demandes vers d’autres modes de transport comme la marche, la bicyclette et le transport en commun.

 

Les mesures de gestion des systèmes de transport (GST) conçues pour améliorer l’efficacité et la sécurité des systèmes de transport interprovinciaux et accroître l’utilisation des infrastructures existantes ou prévues par le biais d’une gamme d’initiatives. Ces mesures comprennent la priorité du  transport en commun, les stratégies de systèmes de transport intelligents, les voies pour les véhicules à occupation multiple (VOM), les installations de parc-o-bus et les voies réservées aux autobus.   

 

L’amélioration ou l’aménagement de nouveaux services de transport en commun conçus pour améliorer la capacité du système de transport en commun en accroissant le niveau de services sur les réseaux de transport existants et en facilitant de nouveaux services de transport en commun.

 

Les nouveaux systèmes de transport urbain léger et rapide pour le déplacement des visiteurs et les migrants quotidiens le long de nouveaux corridors.

 

La déviation du transport des marchandises, du secteur central vers la périphérie de la RCN, ou l’éventuel changement des modes de transport des marchandises des camions au chemin de fer, pour encourager une plus grande proportion de circulation interprovinciale de marchandises en dehors du secteur central et accorder ainsi un répit à la congestion routière le long des corridors interprovinciaux dans les zones urbaines.

 

Les améliorations aux réseaux interprovinciaux grâce auxquelles la capacité peut être améliorée sur les installations existantes ou nouvelles sont conçues pour augmenter la capacité et accroître la performance du réseau de transport interprovincial. La congestion est réduite en augmentant la capacité des routes existantes ou en ajoutant de la capacité de transport interprovincial dans de nouveaux corridors

 

Ne rien faire ou le statu quo, lorsque le système de transport est limité à la mise en œuvre d’initiatives d’entretien de routine pour assurer le déplacement en sécurité des gens et des marchandises.

 

 

7.3              Facteurs et critères d’évaluation

 

L’évaluation des options devra tenir compte des facteurs et critères généraux qui reflètent les objectifs tendant à s’attaquer aux problèmes et enjeux du transport identifiés lors de l’exercice « Planification des transports, besoins et processus de justification », tout en évaluant les impacts possibles sur l’environnement. L’évaluation des options aura recours à la liste des facteurs et critères proposés qui suit. Ces derniers représentent le minimum des considérations pour juger des avantages et inconvénients des diverses options, et ils pourraient être modifiés et mis au point en réponse aux commentaires obtenus des consultations publiques effectuées pour la présente EE.

 

 

Le transport

 

Les facteurs comprenant la sécurité des transports, les niveaux de service, la mobilité, la congestion, les codes et normes reconnus, la construction par étapes, la continuité du réseau interprovincial, le raccordement avec les réseaux routiers locaux et provinciaux, le temps de déplacement, l’efficacité du transport des marchandises, les améliorations au transport en commun partagé. L’analyse et la conception fonctionnelle des options des alignements des ponts doit aussi tenir compte des passes marinières et hauteurs libres sous les ponts exigées pour se conformer aux prescriptions de la Loi sur la protection des eaux navigables de Transports Canada, la protection des piliers, et les changements de configuration pour fonctionner à des niveaux de service au moins acceptables en répondant aux demandes de circulation de 2021. Les critères particuliers pourraient comprendre, mais sans s’y limiter :

 

§      les impacts de toute modification proposée au système de transport interprovincial sur les déplacements de personnes et de marchandises.         

§      les impacts de toute modification proposée au système de transport interprovincial sur la croissance de la demande de déplacements interprovinciaux aux heures de pointe.        

§      la mesure dans laquelle toute modification proposée au système de transport interprovincial résout les problèmes identifiés.      

§      la mesure dans laquelle l’utilisation des routes et services de transport en commun existants est optimisée par le recours aux stratégies de gestion de la demande de déplacements (GDD) et de gestion des systèmes de transport (GST).         

§      les impacts de toute modification proposée au système de transport interprovincial sur la continuité et la qualité de la desserte du réseau amélioré.        

§      les impacts de toute modification proposée au système de transport interprovincial sur le choix amélioré du mode de transport et sur un système de transport mieux équilibré.       

§      les impacts de toute modification proposée au système de transport interprovincial sur la conformité aux plans et politiques des municipalités, des provinces et du gouvernement fédéral.

 

§      les impacts des travaux de construction sur le réseau de transport urbain existant ou projeté dans la RCN.

 

 

L’économie

 

Les facteurs seront évalués à partir de sources de première main et de sources secondaires, d’observations sur le terrain et éventuellement d’entrevues avec des intervenants du monde économique, et comprendront sans s’y limiter les milieux commerciaux et industriels, les besoins en biens fonciers, les affaires, le tourisme, et l’introduction de systèmes de péage électroniques routiers.

 

Les critères particuliers pourraient comprendre, mais sans s’y limiter, les impacts ou les avantages pour :

           

§      les activités agricoles     

§      les zones commerciales et industrielles     

§      les politiques d’ordre économique provinciales, régionales ou municipales en matière de tourisme et de loisirs    

§      les stratégies d’utilisation du sol et de gestion de la croissance dans la planification provinciale, régionale et municipale.

 

La société

 

Les facteurs pourraient être évalués à partir de sources secondaires, d’observations sur le terrain et éventuellement de simulation de conception et de modélisation virtuelle, pour s’assurer d’une conception sensible au contexte, et comprendront, mais sans s’y limiter, des considérations de paysagisme et de design urbain, le bruit, l’intégrité des communautés, les possibilités en matière de loisirs, les services d’urgence, les plans et politiques d’utilisation du sol, l’esthétique et les impacts visuels, et les besoins en biens fonciers. Les critères particuliers pourraient comprendre, mais sans s’y limiter :

 

§         les zones d’aménagements résidentiels

§         les zones d’aménagements institutionnels

§         les impacts des nuisances comme le bruit, les vibrations et l’éclairage

§         le caractère et la cohésion des communautés

§         le patrimoine et les sites archéologiques   

§         les caractéristiques des paysages culturels

§         les parcs et les aires de loisirs  

 

L’environnement

 

Les facteurs à évaluer comprennent, mais sans s’y limiter, les pêches et les habitats aquatiques, les espèces importantes de la faune et de la flore, les aires naturelles importantes comme les cours d’eau et les zones fragiles, la végétation, les eaux de surface, les eaux souterraines, la qualité de l’air, les sites contaminés, le contrôle de l'érosion et de la sédimentation, la gestion de l’eau pluviale et la gestion de tous matériaux excédentaires. Les critères particuliers comprennent, mais sans s’y limiter :

 

§      les impacts sur les caractéristiques, les fonctions, les systèmes et les communautés du milieu naturel       

§      les impacts sur la consommation de terres agricoles et fragiles 

§      les impacts sur les émissions de gaz toxiques et à effet de serre 

§      la conformité aux politiques fédérales, provinciales et municipales de protection de l’environnement et des espaces verts          

§      les impacts sur les zones agricoles primaires     

§      les impacts sur les caractéristiques de l’habitat du poisson, y compris les aires de frai, d’alevinage, de nurserie et d’alimentation          

§      les impacts sur la qualité de l’eau 

§      les impacts sur les zones humides importantes et sur leurs fonctions    

§      les impacts sur la végétation, les espèces de poissons et les espèces sauvages en voie de disparition ou à risque  

§      les impacts sur les corridors écologiques 

§      les impacts sur les zones écosensibles et les zones d’intérêt naturel       

§      les polluants atmosphériques et les émissions de gaz à effet de serre

§      les sites contaminés

§      les terrains forestiers et les terres à bois

 

Les coûts

           

Les facteurs comprennent, mais sans s’y limiter, les coûts de construction, d’entretien et d’acquisition des terrains. Les critères particuliers pourraient comprendre, mais sans s’y limiter :

 

§         les besoins de biens fonciers    

§         les coûts d’investissement, d’exploitation et d’entretien  

§         les coûts du cycle de vie de l’équipement

 

 

8.                 Analyse et évaluation des corridors et tracés proposés

 

Dans la présente étude d’EE, on évaluera les corridors optionnels, les plans conceptuels et la possibilité de construction des installations et infrastructures de transport interprovincial connexes. Les plans seront suffisamment détaillés pour permettre l’analyse et l’évaluation des impacts de chacun des tracés. On identifiera les répercussions qui seront causées ou qui pourraient être causées sur l’environnement. De plus les exigences des approbations, les mesures d’atténuation et de compensation et les possibilités d’amélioration seront examinées avec les organismes et les autres intervenants. Les commentaires du public, et des principaux organismes et intervenants seront incorporés à l’analyse et évaluation des corridors optionnels et aux plans conceptuels, contribuant ainsi au raffinement de l’analyse selon le besoin.

 

Les incidences finales sur l’environnement, suite aux mesures d’atténuation, de chacun des tracés optionnels seront évaluées de manière objective et justifiable et serviront à identifier l’option (ou les options) privilégiée(s) du point de vue technique. On devra avoir recours à une méthode d’évaluation qui permet la comparaison de données quantitatives et qualitatives. Les résultats de l’analyse et de la méthode d’évaluation devront être présentés aux intervenants et au public, et documentés dans le rapport de l’étude d’évaluation environnementale. L’analyse identifiera les corridors optionnels recommandés pour faire l’objet d’une évaluation plus détaillée dans l’étude d’évaluation environnementale. Les corridors optionnels privilégiés du point de vue technique devraient être ceux qui sont les plus susceptibles de satisfaire les besoins et la justification d’infrastructures de transport interprovincial précisées. Une justification raisonnée détaillée du choix de la ou des solutions de rechange privilégiées du point de vue technique sera élaborée dans l’étude d’évaluation environnementale.

9.                 Conception préliminaire

 

Un avant-projet sommaire, comprenant des plans et profils, sera préparé pour le ou les corridors et tracés privilégiés. Les effets cumulatifs du ou des corridors et tracés privilégiés seront déterminés. Les plans conceptuels préliminaires seront préparés avec suffisamment de détails techniques pour permettre le développement des mesures d’atténuation de concert avec les organismes pertinents, pour les approbations et décisions conformément à la LCEE par les organismes de réglementation fédéraux pertinents, pour l’approbation du MEO conformément aux exigences de l’Ontario, pour l’approbation du ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs (MDDEP) conformément aux exigences québécoises, et pour l’approbation des autres organismes de réglementation fédéraux et provinciaux. Les mesures d’atténuation ou de compensation et les possibilités d’améliorations seront déterminées de concert avec les organismes de réglementation fédéraux et provinciaux et les autres intervenants selon le besoin. Étant donné qu’il pourrait s’écouler un laps de temps considérable entre l’acceptation des résultats de l’étude d’évaluation environnementale par les partenaires et la mise en œuvre des travaux, un processus sera mis au point par le biais de l’étude d’évaluation environnementale pour identifier les révisions éventuelles aux travaux de conception pour refléter les progrès dans les méthodes d’ingénierie et d’atténuation environnementale.

 

 

10.            Processus de planification et d’évaluation environnementale

 

Il est à noter que, conformément au processus multipartite d’évaluation environnementale, d’input et de prise de décision, tel qu’illustré dans l’annexe 3, il faut obtenir l’assentiment des partenaires avant de passer de la phase 1 à la phase 2.

Le caractère multipartite et interprovincial de la présente EE exige la production de plusieurs rapports d’évaluation environnementale et leur présentation à différentes autorités du Canada, de l’Ontario et du Québec en vue d’obtenir leur approbation. L’EE doit être suffisamment souple pour permettre des améliorations au processus selon le besoin à partir des résultats de l’étude ou des commentaires du public et des intervenants exprimés au cours de l’étude.

 

10.1          Exigences fédérales en matière d’évaluation environnementale

 

Le travail technique associé à l’étude d’évaluation environnementale devrait produire une information suffisante pour appuyer une décision de déclencher le processus fédéral et permettre aux autorités fédérales de prendre une décision selon la LCEE. La conception préliminaire du ou des corridors de transport interprovincial privilégiés du point de vue technique et du ou des tracés routiers connexes sera donc requise dans le cadre de l’EE. On prévoit que cela aidera les autorités fédérales et provinciales à prendre des décisions éclairées, de manière intégrée. On reconnaît par ailleurs que des échanges constants entre les partenaires dans l’étude, les autorités municipales et les autorités fédérales, y compris l’ACEE, Pêches et Océans Canada, Transports Canada et autres, seront nécessaires tout au long du processus de l’étude, au fur et à mesure que les détails du projet se préciseront.

 

 

10.2          Exigences de l’Ontario en matière d’évaluation environnementale

 

La loi de l’Ontario sur les évaluations environnementales exige des promoteurs qu’ils préparent un cadre de référence et le fassent approuver avant d’entreprendre une évaluation environnementale. Le cadre de référence fait l’objet d’un examen par les organismes, les intervenants et le public, puis est soumis pour approbation au ministère de l’Environnement de l’Ontario. Le promoteur peut par la suite entreprendre l’évaluation environnementale conformément au cadre de référence approuvé.

 

10.3          Exigences du Québec en matière d’évaluation environnementale

 

La principale autorité responsable de l’étude au Québec est le ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs (MDDEP), qui doit émettre un « certificat d’autorisation » pour poursuivre la démarche. En général, une décision au sujet du rapport d’étude d’évaluation environnementale et de la demande de certificat, y compris l’avis du projet éventuel ainsi que les occasions de consultation du public et la communication d’avis après l’achèvement du rapport d’étude d’évaluation environnementale, peut prendre jusqu’à 18 mois suite à l’achèvement de l’étude elle-même. Le processus est habituellement déclenché par le dépôt d’un avis de projet, lequel est suivi par la présentation du rapport d’évaluation environnementale au MDDEP, pour examen. Le processus de consultation du public peut débuter après que le MDDEP ait accepté le rapport d’étude d’évaluation environnementale. Le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) annonce alors une période de consultation du public de 45 jours. Toute personne peut demander une audience publique au cours de cette période. Le processus du BAPE prend quatre mois et comprend une audience publique au cours de laquelle la preuve est présentée par des experts ainsi que par des membres du public. Le processus du BAPE prend fin avec la présentation d’un rapport au ministre québécois de l’Environnement.

 

La Loi sur la qualité de l’environnement du Québec (LQEQ) s’applique aux projets de ponts et de routes ayant une longueur d’au moins un kilomètre, une largeur d’au moins quatre voies, une emprise d’au moins 35 mètres, qui nécessitent des travaux d’excavation, de dragage, de remplissage ou d’endiguement équivalant à au moins 300 mètres de longueur ou 5 000 m2. Dans ces circonstances, une définition conceptuelle du mode de réalisation du projet doit être fournie.

 

Les autorités d’évaluation environnementale du Québec exigent que la définition du projet soit le déterminant de l’élément déclencheur pour procéder à l’évaluation environnementale. Dans le cas de la présente étude, où l’information relative au projet n’est pas définie aux étapes initiales, les autorités d’évaluation environnementale du Québec ont indiqué que la définition du projet et toute décision selon la LQEQ nécessiteront un rapport de planification, de faisabilité, d’évaluation des besoins et de justification à la fin de la phase 1, suivi de l’évaluation environnementale de la solution préférée du point de vue technique pour le projet défini dans la phase 2. Les autorités d’évaluation environnementale du Québec ont accepté de participer jusqu’à ce que l’information soit assez concluante et fiable pour guider les autorités fédérales quant à leurs responsabilités à l’égard de la réalisation de l’évaluation environnementale ultérieure. Les autorités d’évaluation environnementale du Québec ont aussi accepté de déposer un avis de lancement de l’étude d’évaluation environnementale le plus tôt possible, avant l’identification et la définition du projet. Cela permettrait aux autorités d’évaluation environnementale du Québec de participer dès les toutes premières étapes du processus. Les directives officielles du Québec énonçant les exigences du processus d’évaluation environnementale des projets routiers est jointe sous l’annexe 4. Le document a pour but d’aider à définir le processus et la portée et l’étendue de l’évaluation des effets. Il indique l’information explicite nécessaire au processus d’évaluation environnementale et au processus d’autorisation gouvernementale.

 

11.            Processus d’évaluation environnemental harmonisé

 

Reconnaissant que l’initiative visant à rehausser la capacité de transport interprovincial nécessitera des approbations du Canada, du Québec et de l’Ontario, les partenaires dans l’étude d’évaluation environnementale proposent de suivre un processus harmonisé qui répondrait aux exigences des lois respectives du Canada, de l’Ontario et du Québec en matière d’évaluation environnementale et qui respecterait les objectifs de planification des Villes de Gatineau et d’Ottawa en matière de transports et d’environnement. Les principes de l’entente Canada-Québec et de l’entente Canada-Ontario sont joints sous les annexes E et F, respectivement. Un principe essentiel commun consiste à donner aux organismes, aux groupes d’intérêt, aux groupes sociaux et au public la possibilité de participer et de donner leur avis tout au long du processus d’évaluation environnementale. Les partenaires dans l’étude d’évaluation environnementale se sont donc engagés à chercher activement à obtenir l’avis de toutes les parties intéressées aux principaux jalons de l’étude. Un autre principe essentiel exige des partenaires dans l’étude évaluation environnementale qu’ils respectent, lors de la réalisation de celle-ci, les exigences les plus rigoureuses lorsque des processus différents comportent des exigences différentes. Il s’agit, en fait, de réaliser un seul et même ensemble de travaux en ce qui a trait à la faisabilité, à l’évaluation des besoins et à la justification, à l’analyse et à l’évaluation des différentes solutions ainsi qu’à la documentation de l’étude d’évaluation environnementale, d’une manière qui conviennent à l’examen des organismes de contrôle, des parties intéressées et du public.

 

 

12.            Résultats attendus de l’étude

 

L’étude se déroulera en deux phases pour examiner les différentes solutions, déterminer une solution préférée du point de vue technique et réaliser l’évaluation environnementale de celle-ci. La phase 1 abordera la préparation d’un plan d’étude par le consultant, l’élaboration d’un cadre de référence pour approbation par le ministre de l’Environnement de l’Ontario, la définition du problème, le besoin, la raison d’être, la justification et l’évaluation de l’étude, et comprendra la détermination et l’évaluation des solutions de rechange au projet et l’évaluation des différents corridors et des tracés conceptuels correspondants afin de déterminer la ou les solutions privilégiées du point de vue technique et le ou les tracés conceptuels privilégiés. Au cours de la phase 2, les effets environnementaux, sociaux, économiques et culturels du ou des corridors privilégiés du point de vue technique ainsi que leurs effets sur la conception urbaine et les transports seront évalués, et les conceptions préliminaires des solutions de rechange privilégiées du point de vue technique seront aussi évaluées et des mesures d’atténuation seront proposées.

 

Des études environnementales plus détaillées devront être effectuées au fur et à mesure que se préciseront les possibilités d’emplacement et de tracé. L’évaluation des effets sera faite à un niveau plus général et stratégique, principalement d’après de l’information de source secondaire, lors de la comparaison des solutions de rechange aux options proposées, puis davantage en détails lors de la comparaison des différents emplacements et tracés pour le projet. L’information recueillie devra être complétée par des données de terrain et des études supplémentaires lors de l’évaluation des différents emplacements et tracés. Une fois qu’un corridor et un tracé privilégiés du point de vue technique auront été choisis, des données plus détaillées seront recueillies et des inventaires plus détaillés seront réalisés et analysés.

 

 

12.1          Phase 1 – Planification, faisabilité et évaluation des besoins

 

§         préparer un cadre de référence pour soumission au ministère de l’Environnement de l’Ontario et un avis de lancement d’étude, et tous les autres avis publics requis, y compris les rapports de consultation publique résumant les commentaires des organismes et du public, comme composante de l’examen obligatoire du cadre de référence requis par le MEO;

§         revoir les plans et études antérieurs et autre information pertinente;

§         déterminer le besoin de données ou d’une collecte de données supplémentaires, y compris la méthode proposée, le besoin, l’objet et les coûts associés;

§         décrire les conditions existantes, y compris l’environnement, les transports, le patrimoine social, la culture et l’utilisation des terres;

§         établir un plan d’étude, y compris un exposé détaillé des tâches techniques et de leur portée, un programme de consultation, un échéancier et les produits à livrer, à présenter pour examen au public et aux parties intéressées et à améliorer au besoin à la suite de leurs observations;

§         élaborer une démarche pour répondre de manière coordonnée aux exigences du Québec, de l’Ontario et du Canada en matière d’évaluation environnementale, y compris les étapes et les principales dates repères proposées;

§         préparer un avis de lancement d’étude à présenter au ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs (MDDEP), tel que requis par les lois environnementales du Québec;

§         décrire le processus approprié pour l’examen préalable de toutes les options et solutions raisonnables;

§         définir une méthode, des facteurs et une approche pour l’évaluation des différentes solutions, y compris les considérations d’ordre technique, géotechnique, environnemental, social et économique et les considérations relatives à la planification et au transport (y compris les besoins du transport en commun et des déplacements à vélo ou à pied);

§         définir un programme de consultation détaillé, y compris identification de comités consultatifs de l’étude, leur composition, les rôles et responsabilités, les échéanciers et les parties intéressées;

§         prévoir des présentations aux partenaires dans l’étude;

§         déterminer, en consultation avec la population locale, les milieux d’affaires, les groupes d’intérêt et les parties intéressées de l’industrie, les principaux enjeux et préoccupations d’ordre économique, environnemental ou technique ou relatifs à la conception et au service, et chercher à obtenir leur avis au sujet des différents corridors, des concepts, des facteurs et de la méthode d’évaluation;

§         décrire les caractéristiques et la raison d’être de l’initiative, et circonscrire le problème;

§         définir le choix initial de corridors, de liaisons conceptuelles d’infrastructures et de solutions de rechange au projet, y compris celles du statu quo, d’un réseau congestionné, d’amélioration du réseau et d’amélioration concertée du transport en commun, à l’horizon de planification 2021;

§         évaluer les solutions de rechange aux options proposées afin de déterminer dans quelle mesure elles satisfont aux facteurs mentionnés précédemment, y compris l’ordre de grandeur des coûts d’investissement et de fonctionnement. L’évaluation devrait faire appel à un processus d’analyse comparative comme le MATS (Multi-Attribute Trade-off System) afin de permettre aux partenaires dans l’étude, aux parties intéressées et au public d’évaluer les compromis que suggère l’évaluation et de se servir de l’information produite dans le processus décisionnel. Des épreuves de sensibilité devront être réalisées afin de refléter le large éventail de valeurs du public, des parties intéressées et des organismes. Cette phase devrait aussi inclure un examen par les pairs, tel que l’ingénierie de la valeur;

§         mettre au point la ou les solutions privilégiées à la suite d’un processus d’examen par les pairs, tel que l’ingénierie de la valeur, y compris l’élaboration de plans d’atténuation;

§         déterminer la ou les solutions privilégiées du point de vue technique, y compris un ou des tracés conceptuels et la conception de la ou des routes d’approche, ainsi que la stratégie de mise en œuvre connexe;

§         produire le rapport de planification, d’évaluation des besoins et de justification pour présentation au Comité des transports et des services de transport en commun de la Ville d’Ottawa, au Comité consultatif d’urbanisme de la Ville de Gatineau, au Comité de la haute direction de la Commission de la capitale nationale, et déposer celui-ci pour examen par les parties intéressées, les autorités fédérales et provinciales et le public.

§         préparer les rapports de consultation des organismes et du public, qui exposent la méthodologie pour analyse et réponse aux commentaires des examinateurs et du public;

§         définir le processus, la portée, les tâches, les calendriers, les produits livrables et les estimations des coûts pour l’évaluation environnementale de la phase 2 en se servant du format d’une structure de répartition du travail (SRT).

 

 

12.2          Phase 2 – Évaluation environnementale

 

§         définir une méthode, des facteurs et des critères d’évaluation détaillés en consultation avec les partenaires de l’étude, les parties intéressées et le public;

§         évaluer les effets environnementaux, sociaux et économiques des liaisons de transport interprovincial privilégiées du point de vue technique et des infrastructures d’approche connexes et leurs effets sur le transport, sur le transport en commun, sur la conception, sur les biens fonciers et sur la planification, y compris les effets lors des travaux de construction et les effets cumulatifs et les mesures d’atténuation;

§         préparer l’avant-projet sommaire de la ou des solutions privilégiées du point de vue technique, y compris les routes d’approches et la configuration des intersections avec les réseaux de transport et les services de transport en commun actuels et prévus;

§         déterminer les besoins en biens fonciers selon l’avant-projet sommaire de la ou des solutions privilégiées du point de vue technique;

§         estimer les coûts de la ou des solutions choisies pour inclure les coûts d’investissement, d’exploitation et d’entretien, avec une précision de ±20 % et l’équivalent d’une estimation de catégorie C afin de confirmer le coût de la solution recommandée;

§         déterminer une stratégie de mise en œuvre préférée en se servant d’une structure de répartition du travail (SRT), y compris les modes de financement, tels que les partenariats public-privé et les marchés de conception-construction-exploitation-transfert;

§         produire le rapport d'évaluation environnementale préliminaire pour consultation des parties intéressées et du public, afin d’obtenir leur avis sur les résultats de l’évaluation environnementale. (Les consultations devraient comprendre, sans s’y limiter, des réunions avec différentes parties intéressées pour discuter de questions particulières au cours du processus de l’étude, des réunions ouvertes au grand public et des périodes d’examen par le public relativement à des aspects particuliers de l’étude d’évaluation environnementale;

§         préparer les rapports de consultation publique et de consultation des organismes qui indiquent les inquiétudes formulées et les réponses à ces inquiétudes;

§         on considère que le rapport préliminaire d’évaluation environnementale et les rapports de consultation exigeront quatre itérations, y compris l’examen et les commentaires de la CCN, des partenaires de l’étude, des organismes de réglementation et des autres intervenants;

§         produire le rapport final d’évaluation environnementale intégrant les observations des parties intéressées et du public et les rajustements pertinents;

§         obtenir toutes les approbations nécessaires de la part des organismes de réglementation;

§         présenter le rapport d’évaluation environnemental au Comité sur le transport et les services de transport en commun de la Ville d’Ottawa, au Comité consultatif d’urbanisme de la Ville de Gatineau, au Comité consultatif de l’urbanisme, du design et de l’immobilier et au Comité de la haute direction de la CCN et au public.

 

 

12.3          Équipe du consultant

 

L’équipe du consultant devra veiller à ce que toutes les présentations soient en français et anglais, produites avec le logiciel MS PowerPoint. L’équipe du consultant doit livrer 20 exemplaires français-anglais des produits suivants :  

 

Le cadre de référence du MEO et les documents d’appui connexes pour l’approbation du ministère de l’Environnement de l’Ontario et l’avis de lancement de l’étude.

 

Le plan de travail, qui est essentiellement le devis de l’étude, comprenant un échéancier décrivant définira chaque activité du projet, les principales dates repères, les ressources requises et les cheminements critiques. L’échéancier de cette étude d’évaluation environnementale devrait indiquer les principales dates repères du projet et les activités associées à chaque date repère. L’échéancier sera mis à jour mensuellement et sera présenté et soumis à l’examen de la CCN. Toute divergence de l’échéancier original sera discutée et le consultant sera responsable d’affecter les ressources nécessaires pour assurer le respect de l’échéancier;

 

Les rapports préliminaire et final d’évaluation de la planification, de la faisabilité, des besoins et de la justification. Cela comprend l’élaboration de solutions conceptuelles, l’examen détaillé des enjeux et des paramètres, la formulation des critères d’évaluation détaillés, le résultat de l’évaluation des solutions de rechange, l’identification des mesures d’atténuation, la mise en forme des solutions privilégiés du point de vue technique, incluant les plans de gestion environnementale, les estimations de coûts préliminaires pour fins de comparaison et la sélection des solutions privilégiées en fonction des exigences techniques, les sources de financement novatrices et le résultat des consultations auprès des parties concernées et du public;

 

Les rapport préliminaire et final d’évaluation environnementale, incluant un avant-projet sommaire pour la solution ou les solutions privilégiées, les besoins en termes de terrains, des estimations de classe « C » pour la solution ou les solutions privilégiées, la stratégie de mise en œuvre et les résultats de la consultation auprès des organismes, des parties concernées et du public, indiquant les inquiétudes soulevées et les réponses à ces inquiétudes. Les exigences particulières en matière de contenu seront précisées une fois que les modalités de coordination des processus d’évaluation environnementale auront été finalisées.

 

L’équipe du consultant sera responsable d’organiser, de préparer, de participer et de rédiger les procès-verbaux de toutes les réunions du comité consultatif technique, du comité de consultation publique et de l’équipe de projet. L’équipe du consultant sera aussi responsable de tenir et distribuer le procès-verbal de toute autre réunion avec les parties concernées, tel que requis et approuvé par la CCN.

Les réunions du comité directeur de l’étude, de l’équipe de projet, du comité consultatif technique et du comité consultatif communautaire se dérouleront en français et en anglais, avec services d’interprétation selon les besoins. Le consultant devra rédiger et distribuer toutes les notes des réunions dans les dix (10) jours ouvrables. Dans le cadre du programme de consultation publique, l’équipe du consultant devra être préparée à répondre aux requêtes et demandes d’information technique en rapport à l’évaluation environnementale de la part de ces comités en temps opportun et avec l’approbation du gestionnaire de projet de la CCN.

 

L’équipe du consultant produira un échéancier détaillé des activités du projet avec le logiciel MS Project. Toutes les activités devront être énumérées et reliées entre elles. Les étapes critiques devront être clairement identifiées. Le consultant devra effectuer la mise à jour de l’échéancier mensuellement, ou à chaque fois qu’il transmettra une demande de paiement, au minimum. Tous les rapports seront soumis à l’examen et l’approbation de la CCN. 

 

Le consultant aura la responsabilité de préparer un plan de contrôle de la qualité clair, concis et facile à évaluer, tel qu’approuvé par la CCN.

 

En plus des copies imprimées, l’équipe du consultant fournira des copies électroniques des plans et rapports sur support CD ou de tout autre format requis par les partenaires de l’étude. Les plans et rapports préliminaires et finals seront produits à la fois en français et en anglais.

 

Les rapports produits par l’équipe du consultant pour la présente étude seront disponibles à la CCN et à ses partenaires de financement via un portail sécurisé du site Web mis sur pied par l’équipe du consultant pour cette étude. Le portail sera protégé par un mot de passe et le consultant assurera quotidiennement que l’information est libre de tout virus.

 

Dans les 21 jours civils suivant l’avis d’adjudication du contrat par la CCN, le consultant devra préparer et soumettre à l’approbation de la CCN un plan de gestion des documents soulignant les stratégies à mettre en œuvre pour assurer que les bons documents sont maintenus pendant toute la durée du projet. Le plan de gestion des documents, une fois accepté par la CCN, sera la base de référence pour toute tenue de dossiers par le consultant pour les documents relevant de sa responsabilité, pendant toute la durée du projet. La CCN aura le droit d’accès en tout temps à ces dossiers et le droit d’en faire des copies à sa discrétion et à ses frais.

 

 

13.            Plan de consultation

 

L’étude d’évaluation environnementale doit comprendre un plan général de consultation publique afin de traiter des enjeux et prendre en compte les intérêts des résidents affectés, les intervenants communautaires, les membres des Premières nations, les regroupements de gens d’affaires et les groupes environnementaux. Le plan doit avoir pour objet de veiller à ce que les enjeux et les préoccupations du public et des intervenants soient identifiés tôt dans le processus et traités efficacement et comme il se doit. Étant donné le besoin d’un processus de consultation publique approfondi, le consultant sera responsable d’élaborer et de mettre en œuvre un processus de consultation publique ouvert et axé sur la participation. Les groupes communautaires, les regroupements de gens d’affaires et les groupes d’intérêt seront invités à participer à des réunions du comité consultatif public et du comité consultatif technique. De plus, la consultation publique se déroulera de diverses façons, y compris des réunions, des séances d’information et le site Web pour encourager et recueillir les commentaires du grand public. 

 

Le public sera consulté dans les secteurs de Gatineau et d’Ottawa de l’aire d’étude. L’aire d’étude est le corridor de la rivière des Outaouais, dont les limites correspondent aux zones urbanisées et non urbanisées d’Ottawa et Gatineau, riveraines de la rivière des Outaouais, et ce à l’intérieur des limites municipales. Il incombe à l’équipe du consultant de définir précisément les éléments du processus de consultation publique auxquels le public sera invité à participer, ce qui permettra au public de faire partie intégrante du processus d’évaluation environnementale. De plus, l’équipe du consultant sera responsable d’organiser toutes les séances de consultation, incluant sans s’y limiter la production des avis publics et leur placement dans les médias en conformité des exigences, les contacts au sein de la communauté, la mise à jour du site Web, le matériel de présentation qui sera utilisé dans le cadre de la consultation publique, ainsi que les notes qui seront remises aux participants et les rapports sur les commentaires reçus dans le cadre des consultations, et ce en français et en anglais.

 

Le consultant approchera les ministères provinciaux des affaires autochtones et le ministère des Affaires indiennes et du Nord canadien pour examiner toute présence des Premières nations à l’intérieur des limites de l’étude. Toutes les parties susceptibles d’être touchées seront approchées pour susciter leur intérêt à participer au processus de consultation de la présente étude de la manière la plus convenable à leurs besoins.  L’équipe du consultant élaborera un processus global de consultation pour la présente étude identifiant aussi d’autres intervenants. Le processus de consultation devrait contribuer à identifier et comprendre tôt dans l'étude les préoccupations et les enjeux, documenter toutes les questions et inquiétudes; et documenter le processus de consultation.  L’équipe du consultant créera et hébergera un site Web sur l’étude dans le cadre du programme de consultation publique. La conception, la mise en œuvre et l’entretien du site Web, y compris les pages d’accès public et les pages réservées à la gestion du projet relèveront entièrement de l’équipe du consultant. De plus, l’équipe du consultant assumera l’entière responsabilité de l’hébergement du site Web, qui s’effectuera en conformité des normes de la CCN, comme suit : 

 

 

Volet public du site Web :

 

§         Conception devant incorporer les images de marque des partenaires de l’étude, soumise à l’approbation de l’équipe de projet

§         Accessibilité universelle selon les normes minimales W3C et les normes d’accessibilité universelle de l’Administration en ligne (GOL)

§         Incorporer les balises Méta et la fonction recherche

§         Affichage et mise à jour du contenu en temps opportun

§         Résolution à 600 X 800

§         Taille maximale des fichiers PDF : 5 à 10 Mb

 

Volet gestion de projet

 

§         Interface convivial (la connaissance de HTML ou de la programmation informatique n’est pas requise de la par de l’utilisateur)

§         Accès protégé par mot de passe

§         Espace de travail réservé avec possibilité de visionner et d’afficher des documents et des échanges de correspondance

§         Téléchargement de multiples fichiers vers le serveur

§         Archivage des données du projet (gestion de la documentation) à tout le moins sur CDRom – Intégration au système iRIMS de la CCN

§         Possibilité de limiter l’accès des usagers à certaines informations

§         Information et soutien technique disponible en tout temps (24 heures par jour, 7 jours par semaine, 365 jours par année)

§         Possibilité de communiquer avec tous les utilisateurs par courriel

§         Possibilité d’adapter les profils d’utilisateurs

§         Chiffrement extensible et évolutif suivant le protocole SSL, du même genre que ce qu’utilisent les institutions financières

§         Gestion des permissions 

§         Gestion de l’équipe

§         Possibilité d’assigner des tâches aux utilisateurs

§         Sauvegarde quotidienne des fichiers de projet

§         Possibilité d’héberger de multiples projets et sous-projets

§         Possibilité de télécharger des fichiers vidéo vers le serveur et possibilité de visionner les fichiers vidéo

§         Nombre d’utilisateurs illimité

§         Fourniture d’une formation initiale aux partenaires sur l’utilisation du site Web et formation continue tout au long du projet, selon les besoins

§         Taille maximale des fichiers PDF : 5 à 10 Mb

 

Hébergement

 

§         24 heures par jour, 7 jours par semaine, 365 jours par année

§         En ligne et accessible 99 % du temps, garanti

§         Fourniture de statistiques de visionnement et d’utilisation du volet public du site, y compris les pages consultées, le nombre de visiteurs uniques, les détails de la consultation, l’origine, les pages les plus souvent consultées, les documents les plus souvent téléchargés, etc.

 

L’équipe du consultant fournira au moins tous les renseignements, mises à jour, échéanciers et rapports d’avancement des travaux, pour affichage au site Web du projet.

L’information fournie sera présentée dans les deux langues officielles et sera conforme aux lois fédérales, québécoises et ontariennes touchant les personnes handicapées. Les consultants développeront également un site Web réservé aux partenaires de l’étude auquel ils auront accès grâce à un mot de passe particulier; le site comprendra les procès-verbaux des réunions et les rapports qui auront été préparés dans le cadre de cette étude. Tout le matériel électronique sera bilingue et sur support PDF lorsque techniquement possible.

 

Le site Web sera tenu à jour tout au long du processus de l’étude. On y annoncera toutes les séances de consultation publique, en plus d’y afficher tous les rapports, avis et résultats d’activités. De plus, le site Web permettra de soumettre des commentaires directement au gestionnaire de projet de la CCN et aux partenaires de l’étude.

 

Des séances de consultation publique seront obligatoires de part et d’autre de la rivière des Outaouais.  On prévoit que des réunions seront tenues dans les secteurs est, central et ouest de l’aire d’étude.  Des employés bilingues et le personnel de l’équipe du consultant seront disponibles pour toutes les séances de consultation.

 

 

14.            Administration de l’étude

 

L’équipe de projet, mise sur pied et coordonné par la CCN, composé de membres du personnel du MTO, du MTQ, de la Ville d’Ottawa et de la Ville de Gatineau, sera responsable de fournir à l’équipe du consultant des avis et une orientation technique sur le processus, les hypothèses, la méthodologie et les produits livrables de l’étude, de superviser le processus de consultation public et les commentaires reçus du public, et de dispenser des avis au gestionnaire de projet de la CCN sur les questions d’ordre administratif liées à l’étude.

 

Le comité directeur de l’étude, coordonné par la CCN et comprenant des cadres supérieurs de la CCN, du ministère des Transports du Québec, du ministère des Transports de l’Ontario, de la Ville d’Ottawa et de la Ville de Gatineau, assurera l’orientation administrative de l’étude, aura une responsabilité de supervision des produits livrables associés à l’étude, fournira des avis aux décideurs sur les conclusions et recommandations de l’étude, et cherchera à obtenir un consensus sur les aspects financiers reliés à l’étude conformément à l’entente tripartite de financement de la présente étude.

 

Le comité consultatif technique devra être formé par l’équipe du consultant pour fournir une orientation et des avis d’ordre technique au gestionnaire de projet de la CCN et à l’équipe du consultant. Le Comité consultatif technique comprendra sans s’y limiter des membres du personnel de la CCN, de Transports Canada, de Pêches et Océans Canada, de l’Agence canadienne d’évaluation environnementale, d’Environnement Canada, de Santé Canada, de la Ville d’Ottawa, de la Ville de Gatineau, du MEO, du MDDEP, du ministère des Transports de l’Ontario, du ministère des Transports du Québec, de la Société de transport de l'Outaouais, d’OC Transpo et de Travaux publics et Services gouvernementaux Canada. On s’attend à ce que ce comité participe activement tout au long de l’étude à fournir des avis d’ordre technique au consultant et à examiner les rapports produits par le consultant.

 

Un comité consultatif public devra être mis sur pied et coordonné par l’équipe du consultant et devra comprendre des représentants d’associations de gens d’affaires, des associations communautaires ayant une perspective régionale, des groupes environnementalistes, des groupes de défense du patrimoine, des groupes de transports, des associations de camionneurs, et de tout autre groupe pertinent provenant des deux côtés de la rivière des Outaouais. Le Comité consultatif public aura pour mandat de fournir des commentaires sur les hypothèses, les options, les facteurs d’évaluation, la méthode d’évaluation, les conclusions et les recommandations de l’étude.

 

 

15.            Durée de l’étude

 

La durée totale des deux phases de cette étude d’évaluation environnementale sera établie en fonction du plan de travail détaillé qui sera élaboré par le consultant. Il faut prévoir un laps de temps suffisant pour effectuer l’examen complet et l’évaluation exhaustive de tous les facteurs et les options, et pour permettre la consultation adéquate du public et des intervenants, ainsi que l’examen des produits livrables.

 

 


 

 

Annexe 1

 

Documents de référence

 

§         Plan directeur de la Ceinture de verdure (Commission de la capitale nationale, 1996)

 

§         Plan de la capitale du Canada (Commission de la capitale nationale, 1999)

 

§         Révision du plan directeur du parc de la Gatineau – document de synthèse (Commission de la capitale nationale, 2005)

 

§         Livre blanc sur l’Initiative stratégique du transport – Document de travail, pour consultation (Commission de la capitale nationale, 2005)

 

§         Plan directeur des transports d’Ottawa (Ville d’Ottawa, 2003)

 

§         Plan officiel de la Ville d’Ottawa (Ville d’Ottawa, 2003)

 

§         Rapibus - Un système rapide de transport en commun pour l’Outaouais (Société de transport de l’Outaouais (2004)

 

§         Politique sur l'Environnement du Ministère des Transports du Québec (Transports Québec, 1994)

 

§         Plan de développement durable du Québec – Document de consultation (Gouvernement du Québec, 2004)

 

§         Déclaration de principes provinciales, ministère des Affaires municipales et du Logement de l’Ontario, 2005)

 

§         Projet de loi 136, Loi sur les zones de croissance (Gouvernement de l’Ontario, 2004)

 

§         Eastern Ontario Strategic Transportation Directions Study (ministère des Transports de l’Ontario, 2002)

 


Annexe 2

 

Liste des documents supporteur

 

 

1.      Besoins en information de Pêches et Océans Canada – construction des ponts (Gouvernement du Canada)

 

2.      Environmental Protection Requirements for Transportation Planning and Highway Design, Construction, Operation and Maintenance (Ontario Ministry of Transportation, April 2004) (En Anglais seulement)

 

3.      Ontario Operational Statement Habitat Management Program – Clear-Span Bridges (Fisheries and Oceans Canada, Valid to March 2006)

 

4.      Directive pour la réalisation d’une étude d’impact sur l’environnement d’un projet de route (Direction des évaluations environnementales, Environnement Québec, 2003)

 

5.      Procédure d’évaluation et d’examen des impacts sur l’environnement, Prévision d’échéancier (Ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs du Québec)

 

6.      Guide d’évaluation environnementale (Transport Canada).

 

7.      Advice to Proponents at the Terms of Reference Stage for a Coordinated Federal/Provincial Environmental Assessment Process (Canadian Environmental Assessment Agency, January 2005)